Saint-Mandé rend hommage à Alexandra David-Néel
ALEXANDRA DAVID-NÉEL, Le visage de l’Aventure
Portrait scénique de l’exploratrice conçu par Robert Bensimon
Soirée théâtrale et musicale par l’association Pierres Vivantes – Théâtre de Bourgogne
Avec :
Anna GAYLOR
Lisa LÉVY, soprano, voix d’or d’opéra
Corine THÉZIER
Pierre CARTHERET
Au piano : Fabrice COCCITTO
et aux gongs et bols tibétains : ELLAY
Mercredi 12 septembre 2018 à 20 heures
Salles des Fêtes de l’Hôtel de Ville de 94160 Saint-Mandé
Entrée libre
Nous écrivons avec nos vies.
Cette phrase d’un philosophe contemporain, Guy Arcizet, pourrait être la devise d’Alexandra David-Néel tant elle a tracé avec sa volonté et son corps un destin qui a fait d’elle une des grandes figures du XXe siècle.
Née à Saint-Mandé, elle n’aura de cesse de découvrir le monde.
Qu’Alexandra David-Néel fut une personnalité exceptionnelle ne fait aucun doute : libertaire, féministe, première bouddhiste de Paris comme elle se proclama elle-même, première femme à avoir pénétré à Lhassa, au Tibet, en 1924, mais aussi cantatrice, journaliste et philosophe. Cela ne suffit pourtant pas à expliquer l’enthousiasme qu’elle n’a cessé de susciter : là où les autres compulsent des ouvrages savants et pontifient, là où ils mettent sur pied des expéditions destinées à les rendre célèbres, elle, en contemporaine de Rimbaud – elle est née en 1868 – va vouloir tout éprouver, tout sentir, tout savoir par elle-même. Y compris deux années de méditation solitaire dans une caverne-ermitage à 3 900 mètres d’altitude, sur la frontière nord du Sikkim… !
Elle réprouve une civilisation et une pensée qui reposent sur la souffrance, la macération et la promesse illusoire d’un au-delà compensateur. Elle récuse la pensée occidentale qui s’imagine supérieure au monde lui-même. Elle cherche à agrandir le champ de nos pensées et à trouver des formes autres – et hautes – de sagesse humaine.
A partir de là, raconter des morceaux de sa vie fut un plaisir pour nous, sans cesse renouvelé. Comme si nous partagions ainsi un peu de sa détermination et de sa clairvoyance. Notre espoir : qu’avec vous, dans la salle, le cercle s’agrandisse !
D’autant que nous avons la grande chance, mercredi 12 septembre, que Lisa Lévy, soprano, voix d’or d’opéra, veuille bien interpréter sur scène avec nous un peu du répertoire d’Alexandra quand elle est allée, avec la troupe de l’Opéra Comique entre 1892 et 1900 jusqu’en Indochine ! Manon de Massenet, La Traviata de Verdi, etc.
Robert Bensimon