Maul zu, Monsieur Mélenchon!

Mon mail de ce matin à Jean-Luc Mélenchon

Œuvrant à mon modeste niveau en faveur de l'amtié franco-allemande dans le domaine linguistique, je me réjouis toujours lorsqu'un homme politique français s'exprime dans la langue de Goethe. Il en va différemment cependant face à l'usage que vous en avez fait récemment et qui, si je puis me permettre, ne vous grandit pas.
Tout d'abord la manière, dont vous invitez la chancelière allemande à ne pas se mêler de ce qui ne la regarde pas, n'est pas correcte du point de vue linguistique. Vous vouliez dire en fait “Halt's Maul!“ ou en employant la forme de politesse – si je puis dire ! – “Halten Sie das Maul!“ Demandez conseil la prochaine fois à votre ami Oskar Lafontaine !
Qu'est devenu par ailleurs le tribun capable de galvaniser des foules impressionnantes ? Celui qui m'avait séduite – à défaut de m'avoir totalement convaincue – le dimanche 18 mars 2012 à la Bastille ?! “Maul zu“, c'est un peu court comme argumentation !
Je vous suggère de méditer le mot de Voltaire “Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.“ Ce qui différencie – ou devrait différencier – la politique de la guerre, c'est le respect de l'adversaire !
Faut-il vous rappeler en guise de conclusion les résultats du sondage de l'Ifop pour le JDD selon lequel 64% des sympathisants de gauche et 51% des électeurs du Front de gauche (!) ont une bonne opinion d'Angela Merkel ?
Sans rancune…

Marie-Odile Buchschmid, une Française expatriée en Allemagne depuis 25 ans et qui ne vote pas pour Angela Merkel…

Michel Serex n'est plus…

IL FAUT QUE J'EN PARLE À MICHEL

ME SUIS-JE DIT HIER ENCORE…

RIEN QUE MOTS QUI, OISEAUX SANS AILES

PRIVÉS D'ENVOL, TOMBENT, POIDS MORTS…

MORTS CAR LOURDS DU POIDS DE LA MORT,

DE TOUT HOMME UN JOUR LE SORT…

SI CE N'EST AUJOURD'HUI, DEMAIN ?

DANS UN AVENIR PLUS LOINTAIN ?

QU'IMPORTE… FACE AU VIDE IMMENSE

INSUPPORTABLE EST L'ABSENCE

DE CEUX DONT LA VIE A NOURRI

LA NÔTRE AUSSI ET DONT LA MORT

NOUS LAISSE ÂME, CŒUR ET CORPS

SANS NUL DOUTE À TOUT JAMAIS MEURTRIS

MO 1 : 0 Ribéry

Non, je ne me suis pas mise au football ! Ce n’est pas sur un terrain de sport que je l’ai emporté sur le joueur du FC Bayern, mais sur celui de la naturalisation. A priori, lui n’est à ce jour pas encore allé plus loin que la déclaration d’intention !

Après l’attestation d’obtention de la nationalité allemande remise de manière plutôt solennelle mais néanmoins chaleureuse au Landratsamt (équivalent de notre – ou devrais-je désormais dire votre ? – préfecture) le 5 août dernier, j’ai depuis lundi dernier en ma possession une carte d’identité et un passeport allemands tout neufs. Et je dois dire que l’acquisition de la nationalité allemande s’est vraiment concrétisée avec la délivrance de ces deux documents.

Curieusement, la demande et l’établissement de papiers, rendus possibles par la naturalisation, ont fait resurgir mon nom de naissance. En l’absence de preuve écrite de ma décision d’opter pour le patronyme de mon mari en guise de nom d’usage – je ne me souviens pas d’avoir dû signer une quelconque déclaration lors de mon mariage en France –, passeport et CI allemands ne mentionnent que mon seul nom de jeune fille, mon seul et unique nom au regard du droit français si je ne m'abuse. Du point de vue symbolique cependant, ce retour en force de mes origines au moment même où je leur adjoins la nationalité de mon pays de résidence me paraît tout sauf insignifiant !

J’imagine déjà la perplexité – dans le meilleur des cas ! – qui se peindra sur le visage des policiers qui auront un jour l’idée saugrenue de me demander de bien vouloir leur présenter mon permis de conduire (allemand, établi il y a 26 ans à mon seul nom d’épouse) et ma CI (allemande à mon seul nom de jeune fille) ! Heureusement ma carte d’identité française est aux deux noms et l’attestation de naturalisation aussi. Alors que je voulais plutôt me simplifier la vie quotidienne et les démarches qu’elle implique, je vais l'arpenter, cette existence, à la manière d'un VRP multicartes (d'identités)…

Quelque chose me dit que je ne suis pas près de manquer d’inspiration pour alimenter ce blog… si tant est que le travail de forçat que je m’impose actuellement m’en laisse encore le loisir !

Montretout, ton univers impitoyable

Enième (et ultime ?) épisode de la saga Le Pen

Comment s’étonner que le clan Le Pen, résidant à “montre tout“, ne lave pas son linge sale en famille ?! Un bon vieil adage ne dit-il pas nomen est omen, le nom est présage ? Internet m’a appris que Montretout était une redoute construite au milieu du XIXe siècle pour compléter la première ceinture de forts de Paris et que de violents combats s’y étaient déroulés durant la Guerre de 1870 en particulier. Qu’est-ce que je disais ? Nomen est omen !

Rappel des faits : non content de réitérer ses tristement célèbres déclarations sur la solution finale « point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale » sur BFM-TV le 2 avril, Jean-Marie Le Pen persiste et signe une semaine plus tard dans Rivarol, dont l’édito est intitulé « Jean-Marie Le Pen : le dernier homme libre ? ». Dans l’interview accordée à cet hebdomadaire d’extrême droite, le toujours président d’honneur du FN enfonce le clou quant à sa vision de l’histoire récente de la France en dénonçant le consensus national autour du rôle du maréchal Pétain à l’égard duquel « on [aurait] été trop sévère à la Libération ».

Que n’avons-nous lu et entendu dans les médias suite à ces énièmes dérapages contrôlés et assumés du patriarche du clan de Montretout et à propos surtout de la réaction de sa fille et ci-devant patronne du Front national ?! Marine Le Pen aurait « crucifié », « sacrifié », « répudié », « tué » son père, « coupé le cordon ombilical avec [lui] »… Si l’on prend ces termes et expressions au sens propre – peut-être pas l’adjectif le plus approprié en l’occurrence ! –, Marine Le Pen serait le fruit des entrailles de son père et le résultat du croisement de Ponce Pilate, d’Abraham – prêt à sacrifier son fils Isaac sur la demande de Dieu, lequel a, heureusement pour Isaac et ceux qu’il a engendrés, changé d’avis au dernier moment – ou bien d’Agamemnon – prêt à sacrifier sa fille Iphigénie pour apaiser la colère de la déesse Artémis, laquelle a aussi changé d’avis au dernier moment prouvant par là que les dieux ne sont pas plus conséquents que ceux qui les ont créés –, incestueuse – pour répudier quelqu’un encore faut-il l’avoir épousé –, parricide… J’en passe et des pires !

Les Le Pen seraient-ils nés de l’union improbable de la famille tuyau de poêle* et de celle des Atrides** ? Rajoutez un zeste de complexe d’Œdipe par là-dessus et vous obtenez de quoi défrayer la chronique pendant des semaines. Il est vrai que pour ce qui est dudit complexe, Marine Le Pen a bien mâché le travail aux journalistes, qui déclarait en 2004 – elle aurait mieux fait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche ce jour-là ! – à propos de son papa : « C’est l’homme de ma vie. Il a construit la femme que je suis. La mère que je suis. Je ne me sens pas de m’opposer à lui. » Le complexe d’Œdipe démarre généralement vers 3 ans et s’achève en gros vers 6 ans. Sachant qu’en 2004, Marine avait 36 ans et qu’elle fêtera son 47e anniversaire en août prochain, on se dit qu’il était plus que temps qu'elle s'émancipât de la tutelle paternelle…

Tout cela ne me console pas d’avoir une voiture immatriculée : EBE – FN 69 !

*Expression idiomatique qui se fait rare et désigne une famille, dont les membres entretiennent des relations incestueuses.

**Dynastie (cf. Mythologie grecque) dont les membres passaient leur plus clair de leur temps à s’envoyer ad patres au point qu’on se demande comment ils ont réussi à se survivre à eux-mêmes durant plusieurs générations !

Napoléon ou comment s’en débarrasser

Alors que je surfais il y a quelques jours sur mon spot favori (Internet !), je suis tombée sur un article du Nouvel Observateur intitulé « Napoléon, un bicentenaire qui embarrasse ». Pensant qu’il était question de la prochaine commémoration du 200e anniversaire de Waterloo (18 juin 1815), je me suis fait la réflexion que ne s’agissant pas d’une victoire, ce manque d’empressement hexagonal n’était pas vraiment surprenant. D’autant moins que cette défaite militaire se révéla lourde de conséquences. Au-delà du sort réservé à l’Empereur déchu, la France n’y a-t-elle pas perdu et pour longtemps (à jamais ?) son statut de grande puissance ?

Je me rendis bientôt compte que l’article de l’Obs, paru le 3 décembre 2004, se référait en fait à un autre bicentenaire, celui du sacre. Etonnement de ma part : depuis quand mon pays d’origine a-t-il des états d’âme au moment de commémorer l’une des grandes pages de son histoire ? Il faut dire que j’ai la sensation que les Français ont une nette tendance à mettre en avant les heures glorieuses de leur épopée nationale et, ce faisant, à oublier (refouler ?) que chaque médaille a son revers.

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Marie-Odile Buchschmid
Birkenweg 14
82291 Mammendorf

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