Fière d’être bourguignonne et… dijonnaise
Théâtre durant trois jours (12, 13 et 14 juin) d’exactions d’une violence telle que le ministère de l’Intérieur a dû dépêcher des renforts sur place, Dijon a fait les gros titres de la presse nationale et internationale. Le Süddeutsche Zeitung a lui aussi rendu compte de la stupeur qui a frappé non seulement les Dijonnais, mais également tous ceux qui associent à ma ville de naissance des images à mille lieues de celles dont les chaînes de télévision de France et de Navarre ne se sont pas montrées avares.
Le quartier populaire des Grésilles, où se sont déroulés les faits, n’a certes jamais eu dans l’imaginaire collectif "côte-d’orien" une réputation particulièrement flatteuse mais ainsi que le titrait un article du Monde du 24 juin1, ce n’est quand même « pas le Bronx ». La réhabilitation partielle, dont il a bénéficié, ayant en outre commencé à porter ses fruits, « les gens [y] vivent globalement bien ensemble »2. François Rebsamen, son maire tout juste réélu, pouvait donc à juste titre, au micro d’Europe 13, qualifier la capitale de la région Bourgogne-Franche-Comté de « ville paisible ». Les querelles de cette dernière ne sont guère en effet que de clochers – il faut dire qu’elle en compterait une centaine4 – et s’il arrive que la moutarde monte au nez de ses habitants, c’est au sens propre… Yves Jamait , le chantre local qui lui a dédié une chanson5, a décidément raison : moi non plus, « nulle part au monde, je n’aurais voulu naître » !
2 Ibid.
4 Dijon est parfois surnommée la "ville aux cent clochers" (https://www.france.fr/fr/bourgogne/article/dijon).
5 https://www.youtube.com/watch?v=3a7qOufsDS8