Correspondance à sens unique
Mélenchon a encore frappé…
Posons le décor pour commencer : nous sommes le 14 juillet et si les Français se préparent à commémorer qui avec un défilé, qui avec un barbecue bien arrosé la Chute de la Bastille, le sujet qui monopolise l'attention en ce moment n'est autre que le sort réservé à la Grèce par ses “partenaires“ de l'UE.
Dans ce contexte, j'ai failli me réjouir de la modération soudainement affichée par Jean-Luc Mélenchon à propos de l'Allemagne. Si j'en crois Le Figaro, l'ex-co-président du Parti de Gauche a déclaré que la situation présente n'avait “rien de comparable avec la seconde guerre mondiale“. Quand Mélenchon s'exprime, mieux vaut ne pas s'emballer trop vite et patienter jusqu'à la fin de son intervention. Un peu comme avec un Allemand en fait, la syntaxe allemande fonctionnant de telle manière que le verbe et donc le sens du message ne sont très souvent révélés qu'en fin de phrase. Et de fait, JLM a conclu en prétendant qu' : “On ne parl[ait] pas de la même idéologie mais c'est toujours le même système, la même arrogance, le même aveuglement qui fait qu'on en est là. Pour la troisième fois dans l'histoire, l'obstination d'un gouvernement allemand est en train de détruire l'Europe“. Eloquent, non ?!
Une question me taraude ces derniers temps. Si en lieu et place de De Gaulle, nous avions eu Mélenchon comme guide suprême après la Seconde Guerre mondiale, la réconciliation franco-allemande aurait-elle eu lieu ? Le traité de l'Elysée aurait-il été signé en janvier 1963 ? Das ist die Frage!