Tout nouveau, tout beau !

L'UMP fait peau neuve…

L’UMP est morte, vive Les Républicains ! Ainsi se conclura selon toute vraisemblance à la fin du mois de mai le congrès de refondation du parti gaulliste. Que de bruit la révélation du futur nom dudit parti par Nicolas Sarkozy n’a-t-elle pas fait dans le Landerneau politico-médiatique ?!
Du RPF (Rassemblement du peuple français) à l’UMP (Union pour une majorité présidentielle d’abord puis, Union pour un mouvement populaire à partir de 2002) en passant par l’UDR et le RPR, ce n’est pourtant pas la première fois que la formation est rebaptisée. Le phénomène semble lui être aussi intrinsèque que celui de la mue chez les reptiles squamates.
Souhaitons simplement que si la majorité des électeurs français mordent en 2017 à l’hameçon des Républicains, ils ne connaissent pas le même sort qu’Adam et Eve après que celle-ci eut, à l'instigation du serpent, croqué la pomme !

 Nul besoin d’avoir fait des études de marketing pour savoir qu’au moment de choisir le nom d’un produit, d’une entreprise ou d’une marque, rien ne doit être laissé au hasard. D’où la procédure généralement suivie : constitution d’un groupe composé de personnes n’ignorant rien du produit (de l’entreprise ou de la marque), d’experts en marketing et d’autres personnes qui, n’étant ni familières du produit ni spécialistes de marketing, endossent le rôle des consommateurs/clients que l’on cible. Cette fine équipe se livre à un brain-storming (remue-méninges pour les puristes) qui accouche d’une liste de noms potentiels. Ces derniers sont confrontés à une série de critères : s’agit-il d’un nom facile à retenir et/ou identifier, sonnant bien, parlant aux “consommateurs/clients“, correspondant à l’image de marque de l’entreprise/de la marque, prononçable dans d’autres pays où il ne doit en outre pas susciter d’évocations mentales pouvant se révéler à terme contre-productives, etc. Pour le (ou les noms) ayant franchi cette étape avec succès, l’heure sera alors venue d’être testé(s) auprès d’un échantillon réel et représentatif des consommateurs/clients à qui le produit est destiné.

Remplaçons dans les lignes qui précèdent produit (entreprise ou marque) par parti, consommateurs/clients par sympathisants/adhérents/électeurs et… l’abandon du sigle UMP ainsi que l’annonce de son remplacement par “Les Républicains“ se révèlent n’être pour le premier qu’une opération de marketing et pour la seconde l’entrée du nouveau nom potentiel dans la phase de test. Je ne reviendrai pas sur les réactions, les commentaires, les remous divers et variés que cela a suscités, d’autres s’en sont largement chargés. Je préfère m’attarder sur un point qui n’a selon moi pas retenu toute l’attention qu’il mérite.
Parmi les critères auxquels doit être confronté le nom potentiel d’un produit (cf. ci-avant), j’ai cité la prise en considération de sa réception/perception à l’étranger. Concernant “Les Républicains“, le rapprochement a été fait par exemple avec le parti américain éponyme. Pas de problème en l’occurrence puisque “Les Républicains“ français comme leurs homologues d’outre-Atlantique sont les uns et les autres conservateurs.
On n’a en revanche pas du tout – ou alors (trop) rarement – pensé au parti allemand portant lui aussi ce nom (Die Republikaner en version originale). Il s’agit en effet et pour faire (très) court de l’équivalent allemand du Front national français. Du point de vue idéologique en tout cas car pour ce qui est des résultats électoraux, cette formation n’a obtenu que 0,4 % des voix aux dernières élections européennes contre le score que l'on sait pour le parti emmené par Marine Le Pen. Eh bien, lorsque j’ai appris quel nom avait la préférence de Nicolas Sarkozy pour remplacer le sigle UMP, j’ai personnellement tout de suite pensé à Die Republikaner…
Or si moi qui ne suis pas (encore) allemande*, je fais tout de suite le rapprochement, les Allemands de souche (!) le feront d’autant plus ! On m’objectera que s’agissant d’un parti français, cela n'a pas d'importance que les Allemands répriment un frisson à l’énoncé de son nom ?! Je ne suis pas de cet avis dans la mesure où l’Allemagne est, qu’on le veuille ou non, le premier partenaire de la France. Cela ne risquerait-il pas de jeter un froid si le duo Merkozy – que je n’appelle pas du tout de mes vœux – devait un jour se reconstituer ?

Ne se trouvera-t-il donc personne dans l’entourage du président de l’UMP pour le dissuader d’opter pour “Les Républicains“ ? Il braconne déjà tellement souvent sur les terres du FN que ce n’est peut-être pas la peine d’en rajouter, non ?!

* Pour l’anecdote, lorsque je suis allée déposer dernièrement à l’équivalent de la préfecture ma demande d’obtention de la nationalité allemande, on m’a remis une longue (7 à 8 pages) liste des groupuscules et autres associations/formations politiques faisant l’objet d’une surveillance particulière de la part des autorités de ce pays. J’ai dû indiquer pour chacun ou chacune d’entre eux/elles si j’étais sympathisante/membre ou encore si j’avais déjà assisté à un/une de leurs rassemblements/manifestations. Si tel avait été le cas, cela aurait pu conduire au refus de ma demande de naturalisation. Die Republikaner figuraient sur la liste !

Marie-Odile Buchschmid
Birkenweg 14
82291 Mammendorf

marie-odile.buchschmid@t-online.de
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