Les médias ont encore frappé !

Le 19 avril dernier, l'Elysée confirmait la libération de la famille Moulin-Fournier, qui aura donc été retenue en otage durant deux mois. La nouvelle date d'il y a bientôt deux semaines et le silence sinon l'oubli a succédé à l'effervescence, qui a entouré leur retour vers la liberté et la France. Si je reviens aujourd'hui sur cet événement, c'est en raison d'une question posée par David Pujadas à Albane, Tanguy et Cyril Moulin-Fournier au 20 heures de France 2. Il a rappelé qu'ils étaient tous trois catholiques pratiquants et leur a demandé si leur foi les avait aidés. La question m'a agacée et lorsque quelque chose m'agace, je cherche à comprendre pourquoi. Je me suis demandé si la question aurait été posée il y a, mettons, 20 ou 30 ans c'est-à-dire à l'époque où la France était à la fois un pays laïc et, en tant que fille aînée de l'Eglise, essentiellement catholique. Eh bien, il me semble qu'elle ne l'aurait pas été, les convictions religieuses relevant alors de la stricte sphère privée et ne regardant personne !
La question de Pujadas m'a agacée également parce qu'elle était idiote. Je suis une mécréante certes, mais il n'est, me semble-t-il, pas nécessaire de l'avoir soi-même pour comprendre que lorsque quelqu'un a la foi, celle-ci le soutient forcément dans les épreuves. Pujadas devait bien se douter que la réponse à sa question ne pouvait être que oui. Pourquoi l'a-t-il posée alors qu'elle ne possédait pas le moindre potentiel informationnel ?
C'est selon moi la confirmation que le fait religieux a bel et bien quitté la sphère privée et ce alors même que le catholicisme est en train de devenir un phénomène tellement minoritaire voire marginal en France (6 millions de catholiques pratiquants actuellement sur 62 millions d'habitants) que lorsqu'on met la main sur quelques représentants de cette “espèce“, on les considère et les expose sur la place publique comme des bêtes curieuses, comme des survivants d'une époque révolue !

 

Autre sujet d'agacement ces derniers jours, les griefs français à l'égard d'Angela Merkel qualifiée au mieux de chancelière de l'austérité. C'est bien connu, l'enfer, c'est toujours les autres et pour éviter de se remettre en cause, rien de plus facile que de jeter la responsabilité de ses propres erreurs ou travers sur un tiers ! Certes, je ne voterais pas pour A. Merkel si je me trouvais dans la situation de pouvoir le faire – je ne participe en tant que ressortissante européenne qu'aux scrutins locaux – et n'éprouve pas une tendresse particulière pour elle, mais cela n'est pas une raison pour en faire la responsable de tous les maux de l'Hexagone.
Les mots employés par les médias pour rendre compte du coup de sang français à l'égard de l'Allemagne ne m'ont pas agacée, mais choquée. “Offensive contre l'Allemagne“, “Conflit/confrontation avec l'Allemagne“, j'en passe et des pires, rien que des termes guerriers !!!!! Quand je pense que nous avons commémoré fin janvier le cinquantième anniversaire du traité de l'Elysée… Etant donné l'histoire commune à nos deux peuples, un peu plus de prudence ou du moins de retenue serait de mise !
Mon quotidien de centre-gauche ne s'est guère appesanti sur le sujet jusqu'à maintenant, ne lui consacrant que quelques lignes hier et aujourd'hui. Il n'en va évidemment pas de même de la presse populiste, qui s'est largement emparée du sujet (cf. Bild). Le Nouvel Observateur a fait dernièrement un parallèle entre le climat actuel et celui qui régnait dans les années 30. Fallait-il en rajouter une couche et renouer avec le discours de l'époque quand on sait où cela a mené le monde ? !

Marie-Odile Buchschmid
Birkenweg 14
82291 Mammendorf

marie-odile.buchschmid@t-online.de
www.moenmots.de
Linkedin

Newsletter Abonnement

Bitte geben Sie Ihre E-Mail-Adresse ein und klicken Sie anschließend auf Newsletter abonnieren.
* Mit der Anmeldung zum Erhalt des Newsletters akzeptiere ich die Datenschutzbestimmungen und erkläre mich einverstanden, dass moenmots.de mir per E-Mail Informationen zusendet. Die Einwilligung zum Bezug des Newsletters kann jederzeit mit Wirkung für die Zukunft widerrufen werden. Hinweis: Sie können Ihre Einwilligung jederzeit für die Zukunft per E-Mail an marie-odile.buchschmid@t-online.de widerrufen. Detaillierte Informationen zum Umgang mit Nutzerdaten finden Sie in meiner Datenschutzerklärung.
Please wait
Wir benutzen Cookies

Wir nutzen Cookies auf unserer Website. Einige von ihnen sind essenziell für den Betrieb der Seite, während andere uns helfen, diese Website und die Nutzererfahrung zu verbessern (Tracking Cookies). Sie können selbst entscheiden, ob Sie die Cookies zulassen möchten. Bitte beachten Sie, dass bei einer Ablehnung womöglich nicht mehr alle Funktionalitäten der Seite zur Verfügung stehen.