MO 1 : 0 Ribéry
Non, je ne me suis pas mise au football ! Ce n’est pas sur un terrain de sport que je l’ai emporté sur le joueur du FC Bayern, mais sur celui de la naturalisation. A priori, lui n’est à ce jour pas encore allé plus loin que la déclaration d’intention !
Après l’attestation d’obtention de la nationalité allemande remise de manière plutôt solennelle mais néanmoins chaleureuse au Landratsamt (équivalent de notre – ou devrais-je désormais dire votre ? – préfecture) le 5 août dernier, j’ai depuis lundi dernier en ma possession une carte d’identité et un passeport allemands tout neufs. Et je dois dire que l’acquisition de la nationalité allemande s’est vraiment concrétisée avec la délivrance de ces deux documents.
Curieusement, la demande et l’établissement de papiers, rendus possibles par la naturalisation, ont fait resurgir mon nom de naissance. En l’absence de preuve écrite de ma décision d’opter pour le patronyme de mon mari en guise de nom d’usage – je ne me souviens pas d’avoir dû signer une quelconque déclaration lors de mon mariage en France –, passeport et CI allemands ne mentionnent que mon seul nom de jeune fille, mon seul et unique nom au regard du droit français si je ne m'abuse. Du point de vue symbolique cependant, ce retour en force de mes origines au moment même où je leur adjoins la nationalité de mon pays de résidence me paraît tout sauf insignifiant !
J’imagine déjà la perplexité – dans le meilleur des cas ! – qui se peindra sur le visage des policiers qui auront un jour l’idée saugrenue de me demander de bien vouloir leur présenter mon permis de conduire (allemand, établi il y a 26 ans à mon seul nom d’épouse) et ma CI (allemande à mon seul nom de jeune fille) ! Heureusement ma carte d’identité française est aux deux noms et l’attestation de naturalisation aussi. Alors que je voulais plutôt me simplifier la vie quotidienne et les démarches qu’elle implique, je vais l'arpenter, cette existence, à la manière d'un VRP multicartes (d'identités)…
Quelque chose me dit que je ne suis pas près de manquer d’inspiration pour alimenter ce blog… si tant est que le travail de forçat que je m’impose actuellement m’en laisse encore le loisir !