Ouf, on a eu chaud !

Enfin, c’est surtout l’Autriche qui a eu chaud. Pour ceux parmi vous qui n’auraient pas « tilté » comme dirait ma copine Sabine quand elle se lâche, je fais allusion aux élections présidentielles autrichiennes dont le second tour s’est tenu dimanche dernier et a vu la victoire du candidat soutenu par les écologistes sur l’avatar masculin de Marine Le Pen.

Il est vrai que l’Autriche, vue de France, peut paraître bien éloignée. Il en va différemment ici, dans cette Bavière qui, si elle ne m’a pas donné le jour, m’est devenue une seconde « patrie » – à défaut d’un équivalent français satisfaisant du mot allemand »Heimat«. Vue de Bavière en effet, l’Autriche c’est la porte à côté ou sur une carte, une des bonnes vieilles cartes Vidal-Lablache de notre lointaine scolarité, c’est à droite et en dessous. Sans être cernés, nous ne pouvons donc qu’être concernés, proximité géographique et culturelle oblige.

Mais France et Autriche sont plus proches l’une de l’autre qu’on pourrait le penser.

Weiterlesen

Et si on dépoussiérait les classiques ?

C’est ce que fait Nathalie Azoulai dans son dernier livre, Titus n’aimait pas Bérénice, paru en septembre 2015 chez POL et couronné dans la foulée par l’un des innombrables – quelque 2 000 quand même ! – prix littéraires français. Créé en 1958, le Prix Médicis, puisque c’est de lui qu’il s’agit, se proposait alors dans la mouvance du Nouveau Roman de « sauver les livres de la décadence des autres prix et récompenser la qualité d’un style », rien de moins. Apparentées aux bonnes résolutions que l’on prend en début d’année et qui ne survivent généralement pas à l’arrivée du printemps, les bonnes intentions, elles, ne résistent guère à l’épreuve des faits et autres impératifs commerciaux. Bientôt rentré dans le rang, le jury du Médicis aurait-il à l’automne dernier cherché à renouer avec ses critères originels d’attribution en distinguant une auteure qui n’est pas précisément une familière des listes de bestsellers ?

Weiterlesen

« Quelle connerie la guerre ! »

Non contente de faire de quasiment chacune des journées de son calendrier la journée mondiale de quelque chose (amitié, bonheur, gentillesse, droit d’auteur, liberté de la presse…), notre époque a également la commémoration inflationnaire. Et encore, on nous en épargne beaucoup. Cette année, comme chaque année, les occasions seraient si nombreuses – fondation du Mont-Saint-Michel (966), arrivée de Léonard de Vinci en France (1516), mort de Diane de Poitiers et de Nostradamus (1566), mort d’Anne d’Autriche et de François Mansart (1666), naufrage de La Méduse et invention du stéthoscope par Laënnec (1816), découverte du site de Solutré et naissance de Kandinsky (1866), etc. – que l’on ne ferait plus que ça ! Alors on, c’est-à-dire pour les célébrations nationales le Haut comité desdites, hiérarchise pour aboutir à une liste soumise au ministre de la Culture qui tranche.
Cela étant, à défaut d’être tous retenus, les événements dont ceux que je citais précédemment n’en ont pas moins réussi à échapper aux oubliettes pour ne pas dire aux culs-de-basse-fosse de l’Histoire, où moisissent entre autres les cohortes de tous ceux qui occupèrent un temps le devant de la scène, firent trois petits tours et s’en allèrent emportant avec eux jusqu’au souvenir de leur existence.

Weiterlesen

Insouciante ? Moi, jamais…

Le week-end dernier, alors que je ne me baladais pas le cœur ouvert à l’inconnu sur les Champs-Elysées munichois mais en arpentais bien plutôt les pavés mouillés d’un pas ferme et le col relevé face à la timide offensive d’un hiver décidément pas au mieux de sa forme, je n’en notai pas moins un déploiement impressionnant de policiers la poitrine barrée d'un pistolet-mitrailleur.
Depuis ma participation aux manifestations contre la loi Devaquet* à l’hiver 1986, la présence trop ostensible des forces de l’ordre me met toujours mal à l’aise. Me revint alors à l’esprit la Conférence sur la Sécurité et je ne pus m’empêcher de me demander – on ne se refait pas ! – si ces cordons d’hommes et de femmes en armes étaient censés protéger les grands de ce monde des terroristes ou de leur population…

Weiterlesen

Deux nationalités, c’est mieux qu’une !

Lorsque j’avais fait état de mon intention de demander la nationalité allemande, nombreux avaient été dans mon entourage ceux qui s’étaient et m’avaient demandé pourquoi, arguant qu’hormis l’obtention d’un droit de vote intégral de ce côté-ci du Rhin – raison suffisante à mes yeux –, ma situation ne s’en verrait pas modifiée. Ils n’avaient pas tout à fait tort… jusqu’à ce que François Hollande aille braconner sur les terres du Front national et revienne de sa chasse aux fausses bonnes idées (cf. plus bas) avec dans sa musette l’intention d’inscrire dans la Constitution la possibilité de « déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né français dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité. »*
Au cas où nos dirigeants en viendraient un jour à supprimer la restriction sur laquelle s’achève la phrase (en gras) du président, mieux vaut avoir deux nationalités qu’une seule ! Fi de l’aura vaguement romantique de l’apatridie – n’être de nulle part, n’est-ce pas être de partout ? –, au quotidien, c’est sans aucun doute la cause de multiples emmerdes comme dirait Aznavour surtout à un moment où les contrôles d’identité font un retour en force. Quand je dis retour en force, j’exagère un brin. Lorsque nous avons passé le Rhin le 29 décembre 2015 dans le sens Est-Ouest, la frontière franco-allemande ne ressemblait pas vraiment à Check-Point Charlie du temps du rideau de fer. Trois véhicules de police certes, mais vides et pas le moindre képi à la ronde. Frustrant quand on brûle de dégainer deux cartes d’identité…

Weiterlesen

Marie-Odile Buchschmid
Birkenweg 14
82291 Mammendorf

marie-odile.buchschmid@t-online.de
www.moenmots.de
Linkedin

Newsletter Abonnement

Bitte geben Sie Ihre E-Mail-Adresse ein und klicken Sie anschließend auf Newsletter abonnieren.
* Mit der Anmeldung zum Erhalt des Newsletters akzeptiere ich die Datenschutzbestimmungen und erkläre mich einverstanden, dass moenmots.de mir per E-Mail Informationen zusendet. Die Einwilligung zum Bezug des Newsletters kann jederzeit mit Wirkung für die Zukunft widerrufen werden. Hinweis: Sie können Ihre Einwilligung jederzeit für die Zukunft per E-Mail an marie-odile.buchschmid@t-online.de widerrufen. Detaillierte Informationen zum Umgang mit Nutzerdaten finden Sie in meiner Datenschutzerklärung.
Please wait
Wir benutzen Cookies

Wir nutzen Cookies auf unserer Website. Einige von ihnen sind essenziell für den Betrieb der Seite, während andere uns helfen, diese Website und die Nutzererfahrung zu verbessern (Tracking Cookies). Sie können selbst entscheiden, ob Sie die Cookies zulassen möchten. Bitte beachten Sie, dass bei einer Ablehnung womöglich nicht mehr alle Funktionalitäten der Seite zur Verfügung stehen.