Si le 22 janvier dernier était aussi le jour du premier tour de la primaire de la gauche, il était pour moi avant tout le jour anniversaire de la signature par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer au Palais de l’Elysée, à qui il doit son nom, du traité gravant dans le marbre la réconciliation de la France et de l’Allemagne. En guise de commémoration, la réponse signée Alphonse de Lamartine à un poème particulièrement belliqueux de Nikolaus Becker intitulé Der freie Rhein.
Lors du deuxième débat de la primaire de la gauche, Benoît Hamon a rappelé la raison qui l’a amené à faire du RU la mesure phare de son programme : la raréfaction du travail(1). Cet argument a provoqué chez moi comme une impression de déjà-entendu ou de déjà-lu.
Invitée mercredi dernier (7 décembre) au 20 Heures de TF1 à réagir à la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, Marine Le Pen a commis une bourde qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd outre Rhin. Considérant, ce qui est déjà contestable en soi, que François Fillon présentait sa candidature « au nom du Medef, au nom de la Commission européenne, au nom de Monsieur Schäuble », elle a attribué à ce dernier le ministère de l’Economie au lieu de celui des Finances ! On conseillera à la candidate du FN à l’élection présidentielle de revoir sa copie et de méditer ce précepte fameux attribué à un général chinois du VIe siècle avant J.-C. : « connaître son adversaire et se connaître soi-même permet de remporter la victoire sans risque. »
A l’heure où j’avais, comme tout le monde, les yeux rivés sur les Etats-Unis, je ne pensais pas devoir m’inquiéter en outre du sort de la démocratie dans ma commune d’origine.
Châtillon-sur-Seine, c’est le nom de ce chef-lieu de canton de Haute Côte-d’Or lové dans un méandre de la Seine qui, à seulement quelques dizaines de kilomètres de sa source, ne se prend pas encore pour un fleuve. Cette « ville dans un parc » possède bien des atouts* qu’elle réserve, en l’absence de sortie d’autoroute ou de desserte TGV à proximité immédiate, aux happy few qui, farouchement décidés à s’y rendre, auront l’occasion grâce au périple qui les attend – surtout s’ils ne sont pas motorisés** – de (re)découvrir la France profonde et/ou la lenteur.
Combien de volées de bois vert Christine Boutin n’a-t-elle pas reçues en annonçant sur Twitter le 21 septembre dernier la mort de Jacques Chirac ?! Réactions outrées et légitimes du reste, l’intéressé étant à ce jour, et donc à plus forte raison ce jour-là, toujours vivant – à défaut de l’être bien…
Aussi me suis-je demandé dimanche dernier (16 octobre) après avoir regardé sur France 2 le documentaire intitulé « Jacques Chirac, l’homme qui ne voulait pas être président » si France Télévision n’allait pas connaître le même sort que Mme Boutin. En effet, le film présenté par le journaliste Laurent Delahousse aux téléspectateurs n’était selon moi rien d’autre qu’une nécrologie. Je dirai même une nécrologie en bonne et due forme si j’en juge par l’usage qu’ont fait dans leurs témoignages la plupart des (plus ou moins) proches de l’ancien président de la République de l’imparfait, ce temps qui vous envoie ad patres en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Je m’attendais à apprendre le décès de Jacques Chirac dans les 24 heures, c’est dire. Or, à l’heure qu’il est, ce dernier est toujours parmi nous… et France 2 n’a encouru les foudres de personne.
Je ne sais si Jacques Chirac apprécie (appréciait ?) un autre Jacques (Brel) mais si tel est (était ?) le cas, il pourrait tout à fait reprendre à son compte, en guise de pied de nez à tous ces empêcheurs de mourir à son heure, les vers qui concluent La Chanson de Van Horst :
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